Le Parc Montsouris
Paris 14
Le réservoir Montsouris (ou de la Vanne), les lanternes de l'avenue Reille. A droite, la Villa Guggenbühl rue Nansouty, qui longe le parc à l'ouest.
On peut y pénétrer par l’Avenue Reille, à emprunter pour admirer le réservoir de Montsouris. Celui-ci, appelé également réservoir de la Vanne, a été construit entre 1868 et 1873 par Eugène Belgrand : 300.000 m3 d’eau qui approvisionnent 20% des Parisiens ! Et si l’on a emprunté l’Avenue Reille, il serait dommage de ne pas pousser jusqu’à la rue Nansouty où, au numéro 14, se trouve la villa Guggenbühl, construite en 1927 par l’architecte André Lurçat, et son étonnante forme cubique. Le parc lui-même garde intact un charme dû à la fois à son dessin et ses allées, mais aussi à ses arbres – près de mille cinq cents -, ses oiseaux, dont des hérons, des bernaches (oies noires), mésanges, cygnes, canards colvert ou mandarin, et ses statues, dont les plus anciennes sont des années 1880 et les plus modernes de 1960. Vous pouvez flâner sur 15 hectares, que ce soit dans sa partie basse où se trouve le lac artificiel qui (légende, ou non ?) se vida de manière inopinée le jour de l’inauguration, entraînant le suicide d’un des ingénieurs, et y admirer les hérons ou les canards, ou dans sa partie haute, face à la Cité Universitaire.
A gauche, face à l'entrée du parc Montsouris par l'avenue Reille, la statue de la Paix Armée. A droite, le repos sur les pelouses ombragées.
Par l’avenue Reille (donc, partie basse), vous débouchez immédiatement sur la Statue de la Paix Armée (de Jules Coutan, 1887). Que vous preniez ensuite par la gauche (vers le lac) ou par la droite, vous découvrirez au fil de votre promenade les arbres évoqués plus haut, et les fameuses statues. Ainsi, le Couple de Baigneuses de Morice Lipsi (1952), qui attire auprès de lui, sans doute par la position mollement allongée d’une des baigneuses, les flâneurs qui se reposent. Citons encore Le Premier Frisson de René Baucour (1921), fort évocateur, la Mort du Lion (Edmond Desca, 1921), la Pureté (Costas Valsensis, 1955), digne d’un Maillol, ou encore, mélodramatique à souhait, les Naufragés d’Antoine Etex (1859). Vous ne manquerez pas de regarder la « Mire du sud », qui matérialise de « méridien de Paris » (le nom de Napoléon a été effacé) et fait pendant à la mire du nord située au moulin de la Galette, à Montmartre. La petite coupole, vestige de l’ancien Observatoire, est paraît-il devenue une salle de réunion. Enfin, allez vers l’est du parc pour voir de haut la ligne B du RER, qu traverse l’extrémité du jardin. N’oublions pas ceux qui ont faim et soif. Un charmant restaurant café vous attend en face du lac (la Bonbonnière) , aux prix très raisonnables – donc très couru ! -, sans parler du plus gastronomique et élégant « Pavillon Montsouris ». Donc, pour toutes ces raisons, plaisirs de la nature, de l’art, de la flânerie et de déjeuners (ou dîners) en terrasse, allez faire un tour à l’extrême sud de la capitale.
Le parc Montsouris côté rue Gazan, La Bonbonniière " Crêperie bucolique " face au lac
Balade bucolique et artistique dans le parc Montsouris en images
Galerie 1 : la statuaire du parc Montsouris et des annotations sur les artistes
Galerie 2 : les charmes multiples du parc Montsouris
Plan et accès au Parc Montsouris
Horaires d'ouverture, stations Vélib et autres renseignements pratiques sur Paris.fr
Le Pavillon Montsouris par Tentations-Voyages
Sources et références
Le musée Lipsi
Le monde de la sculpture de Nella Buscot
Le parc Montsouris sur Wikipedia
et pour la délicieuse anecdote sur le sculpteur Desca : Art dans la ville - Hautes-Pyrénées