Les Invalides ne se résument pas à la magnifique coupole et au tombeau de Napoléon, loin de là. Le Musée de l’Armée vaut la visite – même si, comme nous, vous n’êtes pas des spécialistes de la chose militaire. D’abord, la belle cour d’Honneur vous offre le spectacle de canons parfaitement alignés - soixante canons en bronze, ainsi que des mortiers et des obusiers. Vous remarquerez les trente canons « de l’ordonnance royale », datant de 1732, superbement ornés de gravures héraldiques et mythologiques.
Le canon créé par Gribeauval sera utilisé par Napoléon Bonaparte pendant les campagnes d’Italie ainsi qu’à Friedland et Wagram, contribuant à ses victoires.
Le musée lui-même est fort intéressant et comporte un nombre impressionnant de trésors. Le département ancien nous propose des armes et armures de Saint-Louis à Louis XIII, une salle regroupant 70 « grands fusils » du XVIIème siècle, et une salle dévolue à des armes, de cette même époque, provenant de toute l’Europe.
Des armes, des armes, des armes ! S’il n’y avait que cela, sans doute nous serions-nous lassés. Mais le département moderne, « de Louis XIV à Napoléon III », offre bien d’autres spectacles. Vêtements de guerre ou d’apparat, tableaux de batailles ou de personnages célèbres, etc. Des tableaux de Napoléon 1er, bien sûr, dont le célèbre portait en pied de l’Empereur défait, en 1814, replié à Fontainebleau. Ce tableau de Paul Delaroche a été peint d’après la description que Bourrienne avait faite de l’abattement ressenti –et fort bien traduit – après la désastreuse campagne de Russie, et avant l’île d’Elbe. Meissonnier nous présente également un Napoléon, à cheval cette fois, en 1814. Ne manquez pas le somptueux manteau de cérémonie de dignitaire de l’Ordre du Saint-Esprit, ayant appartenu à Louis XVIII, ni le harnachement équestre de parade, propriété de Charles X.
Enfin, il ne faut pas manquer l’extraordinaire musée des plans-reliefs, ces maquettes de places ou villes fortifiées, maquettes qui permettaient ingénieurs militaires de présenter leurs ouvrages. Louis XIV passe commande à Vauban, via Louvois, du plan-relief de Dunkerque. Cette immense salle peu éclairée (ce qui fait mieux ressortir les maquettes elles-mêmes) présente une collection unique au monde (quinze sont en dépôt au musée des Beaux-Arts de Lille). Château Trompette, le Château d’Oléron, la Citadelle de Calvi, La Conchée, le Fort Chavagnac (Mont Saint-Michel), etc.
Bref, des merveilles - à la fois de réalisations architecturales pour ce qui concerne les constructions réelles, et de précision et d’esthétisme pour ce qui concerne les maquettes.

Les différents espaces du musée :
La Cour d'Honneur - collections d'artillerie
Côté Ouest - Armes et armures anciennes (XIIIème - XVIIème siècle)
Côté Est, aile d'Orient - de Louis XIV à Napoléon III (1643 - 1870)
Côté Ouest - département contemporain, les deux guerres mondiales (1871 - 1945)
coté Ouest, 4ème étage : musée des Plans-Reliefs
Historial Charles de Gaulle - Cour d'Honneur, côté ouest (en sous-sol)
Le Dôme des Invalides
La Cathédrale Saint-Louis des Invalides


Tarifs : 9,50 € / 7,50 € (réduit)
Ouvert tous les jours, sauf les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
de 10h00 à 18h00 (du 1er avril au 31 octobre) et de 10h00 à 17h00 (du 1er novembre au 31 mars).
Fermetures exceptionnelles et plus de détails : ici

Musée de l'Armée
129, rue de Grenelle -75007 Paris
Entrées du musée : côté Esplanade des Invalides (129, rue de Grenelle) ou côté place Vauban

Plan d'accès

Le site du Musée de L'Armée