Ah, la ville de Surcouf, des corsaires et des hommes de la Royale prêts à empêcher tout Anglais de débarquer ! Ceux-ci l’ont fait plus tard, et pour la bonne cause. Aujourd’hui d'ailleurs, ils sont toujours là, nos amis Anglais, admirant les remparts. Songez que cette ville a été en grande partie détruite en 1944, puisque les Allemands s'y étaient retranchés, et que les Alliés s'y sont donc battus.

Saint-Malo intra muros a été restauré, si bien et si scrupuleusement que personne n'imagine, pour peu qu'il ignore l'histoire, que le superbe ensemble architectural est sorti de terre pour une deuxième naissance il y a environ 60 ans. Ville merveilleuse, à la fois charmante et austère.

Saint-Malo Intra-Muros vue de la Cité d'Aleth.

Notez la devise de la ville qui au XVIIème siècle, pendant la Ligue, crut prendre son indépendance et devenir une République : "Ni Français, ni Breton: Malouin suis." Cette indépendance ne dura que quatre ans, mais elle semble toujours flotter dans l’air et dans l’esprit de la cité.
Nous arrivons par le Saint-Malo moderne et découvrons les remparts et le port, où l’on peut admirer de superbes voiliers et parfois quelques embarcations militaires. N’oublions pas que quelques marins célèbres naquirent ou moururent en cette ville : outre Surcouf, Duguay-Trouin, Jacques Cartier, et François Mahé de la Bourdonnais.
Une fois garés dans l’un des nombreux parkings, deux solutions s’offrent à vous : soit vous commencez la visite d’intra-muros par le chemin en haut des remparts, soit vous passez par les ruelles. De toute façon, il vous faudra faire les deux. Flâner le long du quai est toujours un spectacle : vous appréciez les voiliers en regardant le port, vous vous retournez et admirez les remparts, dont la construction a commencé en 1144. L'architecte Siméon de Garengeau a conçu l’agrandissement de la ville et des remparts dessinés par Vauban.

Saint-Malo, l'arrivée à Intra-Muros par l'esplanade Saint Vincent face aux remparts du Château.

Une fois garés dans l’un des nombreux parkings, deux solutions s’offrent à vous : soit vous commencez la visite d’intra-muros par le chemin en haut des remparts, soit vous passez par les ruelles. De toute façon, il vous faudra faire les deux. Flâner le long du quai est toujours un spectacle : vous appréciez les voiliers en regardant le port, vous vous retournez et admirez les remparts, dont la construction a commencé en 1144. L'architecte Siméon de Garengeau a conçu l’agrandissement de la ville et des remparts dessinés par Vauban.
Si vous montez aux remparts par l’entrée sud, avant de faire le tour complet, puisque ce chemin de ronde vous permet en une heure de goûter à la fois la vue sur la ville intra-muros et sur l’extérieur, vous découvrirez d’abord, vers l’ouest, la Vallée de la Rance, et Dinard. Qui plus est, vous vous emplirez les poumons de l’air marin.
En tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, la vue se dégage sur l’océan et au loin, sur l’ancien ennemi maritime, l’Angleterre. Mais vos regards seront bientôt attirés par les deux îlots, le petit Bé qui est le plus éloigné et le plus petit, et le plus proche et plus grand, qu’on atteint à marée basse, le grand Bé, où se situe la tombe de Châteaubriand.
« Bé », ou « Bey », est un terme dont l’origine est incertaine : « Bé » pourrait venir du latin vadum et « Vé » (le gué), Bey du nom du gouverneur ottoman.

Vus des remparts de Saint-Malo intra-Muros : le Grand Bé (1er plan à droite), le Petit Bé (2ème plan à gauche) et l'île de Cézembre (en arrière-plan).

La tombe de Chateaubriand sur l'île du Grand Bé et en arrière-plan, le Fort National.

Lorsque les remparts vous obligent à descendre vers la plage, au nord, vous pouvez, toujours à marée basse, vous rendre au Fort national. Pour savoir, de loin, s’il est ouvert au public, c’est simple : il l’est quand le drapeau français est hissé. Une marche d’environ dix minutes vous conduira à ce bâtiment construit par Vauban et rénové il y a une vingtaine d’années. Le fort lui-même est certes intéressant – il y a des visites guidées-, on admire de superbes canons pointés vers le large, mais on a surtout une vue différente et très belle sur Saint-Malo, le Grand Bé et le petit Bé.
Retournez à Intra-Muros : la visite du château, par le Grand Donjon et la Tour, vous offre le Musée d’Histoire de la Ville et du Pays malouin. Peu de choses, en fait (le musée souffre d’un énorme manque de moyens), le sommet du Donjon offre une vue magnifique.
Sachez que l'hôtel La Gicquelais, au 3 de la rue Chateaubriand, est l'endroit où l'auteur des "Mémoires d'Outre-tombe" a vu le jour.
Flânez par les rues où se succèdent les maisons de granit, pour la plupart, et arrêtez-vous à la Cathédrale Saint-Vincent.

Montée vers la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo par la Grand Rue.

Enfin, si vous sortez par le sud d’intra-muros que vous longez l’embouchure de la Rance après La Cité, arrêtez-vous à la Tour Solidor. Cette majestueuse et imposante tour a été bâtie au XIVème siècle. Elle protégeait pas sa surveillance la ville de St-Malo, et fut transformée en prison. Elle héberge aujourd’hui le Musée international du Long Cours Cap Hornier, car les marins malouins furent les premiers français à doubler le fameux Cap Horn, à la fin du XVIIème siècle.

La Tour Solidor de Saint-Servan, donjon de 27 mètres de haut construit au XIVème siècle (restauré au XVIIe) par Jean IV de Bretagne pour contrôler l'estuaire de la Rance.

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Se rendre à Saint-Malo
Par le train : TGV, dès 7h au départ de Paris-Montparnasse, trajet direct ou avec changement à Rennes, de 2h57 à 3h29.

Par la route, quelques distances :
Nantes 178 km -  Brest 234 km -  Paris 417 km